dimanche 5 avril 2015

Souvenirs, souvenirs


Marcillé
Le Tertre



Ah Marcillé, Ah le Tertre ! Depuis notre plus tendre enfance, pendant la guerre ou juste après, nous les avons aimés. Certains diraient : nous les avons idolâtrés ! Car, à l’époque notre grand-mère vivait et ces deux territoires lui appartenaient. A nos yeux, ils n’en faisaient qu’un.
Et puis, en 1946, nos pères Henri et Michel lui ont succédé et…  cela n’a rien changé tant ils étaient proches. Nous étions tous partout chez nous, depuis les vignes de la Crétodière qui surplombent Neuville à la maisonnette de Rutore, derrière le bois des Trois Piliers.
Nous chassions avec nos oncles Jean, Rémy et Georges, mari de Marguerite, qui nous apprenait à tirer au fusil 16, et surtout à chasser… en tenant compte du vent.
                Ah, la joie de marcher le long des trois ruisseaux de la Violette, de la Beuvrière et de Pomperrein dans ces vallons, ces bois, ces prés au nom étrange, ces champs de choux et de betteraves où, à tout moment, une compagnie de perdreaux rouges pouvait s’envoler accompagnée de nos plombs cruels !

                La nature schisteuse d’Anjou était riche mais chaque arpent devait être cultivé car il ne fallait rien perdre. C’était dur de produire ! Moyennant quoi  on pouvait vivre à plus de douze sur une ferme de 40 ha.

                Aujourd’hui les choses ont bien changé ! Le web a remplacé le « 22 à Asnières* ». L’agriculture a fait sa révolution. La spécialité l’a emporté sur la culture généraliste et nos paysages de bocage ne sont plus tout à fait les mêmes. Les perdreaux ont disparus mais les chevreuils sont arrivés. Les gardons sont nombreux dans nos étangs. Et la vue que l’on a depuis le Tertre est toujours aussi belle ! Quant à la gentilhommière de Marcillé, elle a bien gardé son parfum du Moyen-âge.
Nos pères nous ont quittés. Nos frères et sœur nous ont fait l’honneur de nous  confier ces deux  propriétés. Grâce leur soit rendue !
Notre Grand père Henry II en épousant Alice Dubois sera le premier Desprez à s’installer dans le lointain Paris de l’époque où il rayonnera comme son fils ainé sur la parfumerie française. Depuis ce temps, notre famille poursuit sa saga dans le monde tout en préservant sa souche familiale angevine.
                Et c’est en pensant à vous tous qu’avec Véronique et Pascale, nous avons eu l’idée d’organiser cette fête en juin prochains.
                Venez nombreux ce weekend. Vous verrez que la vie est là, bien là, moderne et ancienne à la fois, dans nos deux propriétés qui sont celles de votre famille. Et surtout, enrichissez  ce site familial avec textes et photos, comme nous allons continuer à le faire : ce blog est le vôtre.
Martin et Jérôme






1 commentaire:

  1. "La Crétaudière" était l'un des lieux incontournables des promenades ou des parties de chasse de la famille. En général, nous y faisions une halte- repos et notre oncle Henri ou notre père Michel citait l'oncle Rémi: "Du haut de 'la Crétaudière',on découvre NEUVILLE et un bourg."Sans doute ,faisait-il référence aux rivalités entre les habitants de Grez et ceux de Neuville.

    Antoine DESPREZ

    RépondreSupprimer