Marcillé |
Le Tertre |
Ah Marcillé, Ah
le Tertre ! Depuis notre plus tendre enfance, pendant la guerre ou juste
après, nous les avons aimés. Certains diraient : nous les avons idolâtrés !
Car, à l’époque notre grand-mère vivait et ces deux territoires lui
appartenaient. A nos yeux, ils n’en faisaient qu’un.
Et puis, en
1946, nos pères Henri et Michel lui ont succédé et… cela n’a rien changé tant ils étaient proches.
Nous étions tous partout chez nous, depuis les vignes de la Crétodière qui
surplombent Neuville à la maisonnette de Rutore, derrière le bois des Trois
Piliers.
Nous chassions
avec nos oncles Jean, Rémy et Georges, mari de Marguerite, qui nous apprenait à
tirer au fusil 16, et surtout à chasser… en tenant compte du vent.
Ah,
la joie de marcher le long des trois ruisseaux de la Violette, de la Beuvrière et
de Pomperrein dans ces vallons, ces bois, ces prés au nom étrange, ces champs
de choux et de betteraves où, à tout moment, une compagnie de perdreaux rouges
pouvait s’envoler accompagnée de nos plombs cruels !
La
nature schisteuse d’Anjou était riche mais chaque arpent devait être cultivé
car il ne fallait rien perdre. C’était dur de produire ! Moyennant
quoi on pouvait vivre à plus de douze
sur une ferme de 40 ha.
Aujourd’hui
les choses ont bien changé ! Le web a remplacé le « 22 à Asnières* ».
L’agriculture a fait sa révolution. La spécialité l’a emporté sur la culture
généraliste et nos paysages de bocage ne sont plus tout à fait les mêmes. Les perdreaux
ont disparus mais les chevreuils sont arrivés. Les gardons sont nombreux dans
nos étangs. Et la vue que l’on a depuis le Tertre est toujours aussi
belle ! Quant à la gentilhommière de Marcillé, elle a bien gardé son
parfum du Moyen-âge.
Nos pères nous
ont quittés. Nos frères et sœur nous ont fait l’honneur de nous confier ces deux propriétés. Grâce leur soit rendue !
Notre Grand
père Henry II en épousant Alice Dubois sera le premier Desprez à s’installer
dans le lointain Paris de l’époque où il rayonnera comme son fils ainé sur la
parfumerie française. Depuis ce temps, notre famille poursuit sa saga dans le
monde tout en préservant sa souche familiale angevine.
Et
c’est en pensant à vous tous qu’avec Véronique et Pascale, nous avons eu l’idée
d’organiser cette fête en juin prochains.
Venez
nombreux ce weekend. Vous verrez que la vie est là, bien là, moderne et
ancienne à la fois, dans nos deux propriétés qui sont celles de votre famille.
Et surtout, enrichissez ce site familial
avec textes et photos, comme nous allons continuer à le faire : ce blog
est le vôtre.
Martin
et Jérôme
"La Crétaudière" était l'un des lieux incontournables des promenades ou des parties de chasse de la famille. En général, nous y faisions une halte- repos et notre oncle Henri ou notre père Michel citait l'oncle Rémi: "Du haut de 'la Crétaudière',on découvre NEUVILLE et un bourg."Sans doute ,faisait-il référence aux rivalités entre les habitants de Grez et ceux de Neuville.
RépondreSupprimerAntoine DESPREZ