Eglise de Grez-Neuville |
Pendant longtemps, nous allions à pied à la
messe à Neuville, partant au son des cloches qui s’interrompaient à mi-course.
Peut-être nous attardions-nous trop longtemps devant les mûriers du pré de
Dinon ?
Le curé Jarry resta longtemps curé de la
paroisse. Chaque année il venait au Tertre, accompagné des enfants du village
et rejoints par Maurice Forestier junior et Arsène Foucher non moins junior,
pour ramasser des truffes sur les hauts du vallon, aidé par le cochon des
Plassais.
Se souvenir des messes à Neuville, c’est
imparablement évoquer le personnage du chantre Barraud qui accompagnait les
grand-messes avec un harmonium de fortune. Il dépassa largement le curé Jarry
en longévité, les mélomanes en étant pour leurs frais. Barraud n’était pas le
seul à malmener notre ouie. Il y avait les chanteuses que Cécile, déjà mélomane
sensible, appelait « les tantitaines ». Peut-être quelqu’un avait
parlé de cantilènes devant elle ?
Le successeur de l’abbé Jarry, du haut de
sa chaire, pouvait s’emporter. Malheur à ceux qui arrivaient en retard. Il
pouvait les réprimander ou arrêter son sermon et les regarder ostensiblement
jusqu’à ce qu’ils trouvent une place. Parlant un jour de vin (celui des noces
de Cana ?), il dit en s’emportant un peu : « ça n’était pas de
la piquette de charité ! » Le mot était souvent repris aux repas du
Tertre. Au moins tel vin n’est pas de la piquette de charité...
Laurent
Desprez
Commentaires d'Antoine Desprez :
Suite à la chronique de Laurent, je précise que le successeur de l'Abbé JARRY avait pour nom Abbé BOUTET. Celui-ci n'hésitait pas à gifler les enfants de chœur Christian et Robert FORESTIER qui chahutaient durant les offices...
J'ai le souvenir d'une veillée pascale un peu particulière :Au tout début, cierges à la main les familles du Tertre, de la Carrière et de la Violette plus une poignée de paroissiens attendaient les trainards .Excédé, l'abbé BOUTET, après avoir consulté sa montre, ferma la porte à double tour et cria aux premiers retardataires qui arrivaient :"Ici, c'est la fête de la lumière, que ceux qui sont dans les ténèbres y restent!!!"La cérémonie fut quelque peu perturbée par des bruits de loquets et de coups dans la porte.
J'ai le souvenir d'une veillée pascale un peu particulière :Au tout début, cierges à la main les familles du Tertre, de la Carrière et de la Violette plus une poignée de paroissiens attendaient les trainards .Excédé, l'abbé BOUTET, après avoir consulté sa montre, ferma la porte à double tour et cria aux premiers retardataires qui arrivaient :"Ici, c'est la fête de la lumière, que ceux qui sont dans les ténèbres y restent!!!"La cérémonie fut quelque peu perturbée par des bruits de loquets et de coups dans la porte.
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